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Une réflexion épistémologique ... Mon activité est maintenant consacrée à l’examen des principales questions méthodologiques et épistémologiques qui se posent en sciences humaines. La Méthodos Series, créée par Robert Franck et que nous éditons maintenant de concert, est entièrement consacrée à cet examen. La première question a trait à la mise en place de nouvelles approches méthodologiques en sciences sociales, examinée lors d’un numéro spécial de Population, dans lequel, en plus des méthodes biographiques multiniveaux, d’autres méthodes ont été développées : analyse de groupes, analyse textuelle, micro-simulation, modèles non linéaires, théorie de la viabilité, théorie de la diffusion spatiale et approche fractale. L’examen des problèmes posés par l’analyse multiniveau dans diverses sciences sociales (sciences de l’éducation, démographie, épidémiologie, géographie humaine et économie), en philosophie et en épistémologie, a permis de dégager l’importance de cette approche. La seconde question a trait à la validité de méthodes, toujours utilisées par certains chercheurs en sciences humaines, bien que celles-ci soient remises en cause par d’autres. Tel est le cas de la génétique du comportement. L’examen et la critique des hypothèses sous-jacentes à cette méthode a été menée en collaboration avec Atam Vetta. La troisième question porte sur l’importance croissante, prise en sciences sociales comme en sciences physiques, par l’approche bayésienne opposée à l’approche fréquentiste habituellement suivie. Un manuel de l’Ined est en cours de rédaction sur rapports entre ces sciences et les probabilités, qui permet une approche de la causalité comme une mesure des variations. La quatrième question a trait au problème des paradigmes différents en sciences sociales. Quels liens y a-t-il entre l’analyse transversale, l’analyse longitudinale, l’analyse biographique et l’analyse multiniveau en démographie ? Il parait nécessaire de dépasser les différents paradigmes qui soutiennent ces approches pour arriver à une vue plus générale des sciences sociales, au-delà du holisme ou de l’individualisme défendus jusqu’ici par des écoles de pensée différentes. Un manuel de l'Ined et un ouvrage de Springer font le point sur cette synthèse multiniveau.
Cela ouvre également une nouvelle approche de la cumulativité en sciences sociales, la pluralité des paradigmes observés permet une restitution stéréoscopique de la réalité, ouvrant vers une axiomatique de ces sciences.
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Une réflexion épistémologique ... Mon activité est maintenant consacrée à l’examen des principales questions méthodologiques et épistémologiques qui se posent en sciences humaines. La Méthodos Series, créée par Robert Franck et que nous éditons maintenant de concert, est entièrement consacrée à cet examen. La première question a trait à la mise en place de nouvelles approches méthodologiques en sciences sociales, examinée lors d’un numéro spécial de Population, dans lequel, en plus des méthodes biographiques multiniveaux, d’autres méthodes ont été développées : analyse de groupes, analyse textuelle, micro-simulation, modèles non linéaires, théorie de la viabilité, théorie de la diffusion spatiale et approche fractale. L’examen des problèmes posés par l’analyse multiniveau dans diverses sciences sociales (sciences de l’éducation, démographie, épidémiologie, géographie humaine et économie), en philosophie et en épistémologie, a permis de dégager l’importance de cette approche. La seconde question a trait à la validité de méthodes, toujours utilisées par certains chercheurs en sciences humaines, bien que celles-ci soient remises en cause par d’autres. Tel est le cas de la génétique du comportement. L’examen et la critique des hypothèses sous-jacentes à cette méthode a été menée en collaboration avec Atam Vetta. La troisième question porte sur l’importance croissante, prise en sciences sociales comme en sciences physiques, par l’approche bayésienne opposée à l’approche fréquentiste habituellement suivie. Un manuel de l’Ined est en cours de rédaction sur rapports entre ces sciences et les probabilités, qui permet une approche de la causalité comme une mesure des variations. La quatrième question a trait au problème des paradigmes différents en sciences sociales. Quels liens y a-t-il entre l’analyse transversale, l’analyse longitudinale, l’analyse biographique et l’analyse multiniveau en démographie ? Il parait nécessaire de dépasser les différents paradigmes qui soutiennent ces approches pour arriver à une vue plus générale des sciences sociales, au-delà du holisme ou de l’individualisme défendus jusqu’ici par des écoles de pensée différentes. Un manuel de l'Ined et un ouvrage de Springer font le point sur cette synthèse multiniveau.
Cela ouvre également une nouvelle approche de la cumulativité en sciences sociales, la pluralité des paradigmes observés permet une restitution stéréoscopique de la réalité, ouvrant vers une axiomatique de ces sciences.